Opéra de Rennes – 22 au 25 septembre 2022

Opéramorphose#2 : l’opéra remixé !

Après une première édition stimulante en septembre 2020, l’Opéra de Rennes réitère l’aventure Opéramorphose avec un nouveau format ! Organisé à l’Hôtel Pasteur avec le soutien du ministère de la Culture – Direction Générale de la Création Artistique (Délégation musique) et de la DRAC Bretagne, le marathon créatif a réuni une quarantaine de personnes pour réfléchir en collectif à la thématique

« L’Opéra partout et pour tous.tes : réinventer le rituel. »

Avec ce marathon créatif, l’Opéra de Rennes joue son rôle de défricheur et se transforme pendant 3 jours en laboratoire vivant et collaboratif.

Pendant 3 jours, artistes et professionnels aux profils variés explorent ensemble la thématique à la lumière de leurs parcours et de leurs connaissances.

3 équipes de 8 personnes

se sont constituées, comptant chacune 6 profils différents :

  • des artistes lyriques, compositeur.trice.s, chanteur.euse.s ; 

  • des artistes d’autres disciplines, conteur, chorégraphe, metteuse en scène ;

  • des professionnel.le.s de l’espace public, architecte, designer d’espace, urbaniste ;

  • des artistes plasticien.e.s - Illustrateur-trice.s ;

  • des professionnel.le.s du champ social et des droits culturels, chercheuse, chargée de mission en ingénierie sociale, chargée de relations publiques ;

  • des facilitateur.trice.s, leur rôle étant d’accompagner les équipes, la dynamique de groupe et d’aider à faire émerger la créativité des participant·es.

5 thématiques ont été proposées aux participant.e.s :

QU’EST CE QUE SERAIT UN OPÉRA SITUÉ ?

Comment inventer un opéra de manière contextuelle par un pour un territoire et celles et ceux qui y habitent ? Qu’est-ce que cela implique dans la forme de l’opéra, dans les processus de production, dans les récits imaginés?

ET SI ON INVENTAIT UN OPÉRA SITUÉ ?

Comment un opéra peut-il se jouer partout et pour tou.te.s ? Il s’agit de penser l’itinérance du lieu et du genre « opéra » ce qui pose la question de l’accessibilité, de la communication, du lieu itinérant, du récit également (récit en plusieurs parties, etc.) Qu’est-ce que serait un « opéra pauvre » sans aucune technique ?

QU’EST CE QUE SERAIT UN OPÉRA QUI S’HYBRIDE AVEC D’AUTRES PRATIQUES CULTURELLES ?

On associe souvent l’opéra à une pratique élitiste. Comment l’opéra est un genre qui peut être traversé, s’hybrider avec d’autres pratiques et d’autres cultures ? Comment l’opéra peut-il se saisir de la question des droits culturels ? Quelles sont la ou les cultures représentées aujourd’hui à l’opéra ? Comment peut-il être traversé par d’autres façons de faire culture ?

QUEL RÉCIT POUR UN OPÉRA D’AUJOURD’HUI ET DE DEMAIN ?

On se doit d’inventer de nouveaux récits pour fabriquer de nouveaux imaginaires, de nouvelles visions du monde. Comment l’opéra se saisit-il de cette question ? Quelle représentation du monde pour quels publics ? Comment nos imaginaires sont-ils normés malgré nous ? Quel répertoire ? Quel livret ?

 COMMENT L’OPÉRA S’IMAGINE AU QUOTIDIEN ?

Peut-on imaginer changer ce rituel, le réinventer, le rapprocher de nos vies quotidiennes, l’inscrire dans la temporalité de notre monde contemporain et de nos vies ? 

On pourrait vivre l’Opéra au réveil, sous la douche, dans les notifications de notre smartphone, dans notre playlist de footing…

À l’issue du marathon créatif, les recherches des 3 équipes ont été présentées au public :

OPERA DEUS AR VRO

« Imaginons ensemble un opéra de pays en trois saisons.

De l'écriture à la réalisation, comment créer collectivement un opéra ancré dans un territoire ?

Présentation d'un projet fictif, porté par une communauté de communes de Bretagne et  l'Opéra de Rennes. »

QUEL RÉCIT POUR UN OPÉRA D’AUJOURD’HUI ET DE DEMAIN ?

« Le désir de créer un nouveau récit collectif nous propulse dans l’inconnu.

Comment se rendre disponible, faire un pas de côté sans se perdre ?

Comment notre expérience de la vulnérabilité permet la naissance de nouveaux récits ? »

SORTILÈGES

« L'opéra tout terrain est un mode d'emploi permettant de créer sur n'importe quel territoire un spectacle mêlant un opéra du répertoire avec des matériaux collectés sur place. Le spectacle se joue dans un lieu emblématique du territoire investi : une forêt, le hall de la mairie... 

Cette création puise dans des entretiens menés auprès des habitants et dans l'environnement proche. 

Les entretiens entrent en résonance avec le récit de l'opéra.

Pour illustrer cette démarche, nous choisissons "L'Enfant et les sortilèges" de Maurice Ravel qui convoque le thème universel de l'enfance. 

Afin de garder un mode de production souple, nous nous appuyons sur une formation réduite de musiciens (allant d'un seul pianiste, jusqu'à l'orchestre de chambre) un dispositif de mise en scène qui s'adapte au terrain, de même qu'une scénographie minimale qui vient souligner les éléments du lieu. »

Étaient à disposition des équipes les ressources suivantes :

un techshop proposant du petit matériel pour scénographier les restitutions ;

un pôle de ressources documentaires, proposant une sélection d’ouvrages pour nourrir la réflexion et les imaginaires :

  • des livres sur l’art lyrique, l’urbanisme, le travail en collectif, les droits culturels ;

  • des textes abordant différentes thématiques au travail dans la société contemporaine et pouvant inspirer les équipes : écologie, questions de genre, de diversité,  de classes, place de la ruralité dans la société française…

Pour documenter le marathon

des fiches prototypes ont été réalisées par les équipes ;

● 6 étudiants du master 2 “Médiation du spectacle vivant  à l’heure du numérique” de l’université Rennes 2 ont fait des prises de son pendant le marathon afin de réaliser des podcasts;

● Raphaëlle Blin, doctorante invitée par la DGCA, est venue apporter son regard de chercheuse sur l’événement ;

● Gwedoline Landais, community manager, a assuré la documentation photographique de l’événement et la gestion des réseaux sociaux ;

OPÉRAMORPHOSE a été inspirée par Museomix et réalisé par l’Opéra de Rennes en partenariat avec l’Agence Sensible, Simon Gauchet et avec le soutien du ministère de la Culture – DGCA et la DRAC Bretagne.

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